Le Saillant dʼYpres entre reconstruction et construction dʼun lieu de mémoire. Un long processus de négociations mémorielles de 1914 à nos jours
Dates:
- Fri 14 Mar 2014 10.00 - 12.00
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2014-03-14 10:00
2014-03-14 12:00
Europe/Paris
Le Saillant dʼYpres entre reconstruction et construction dʼun lieu de mémoire. Un long processus de négociations mémorielles de 1914 à nos jours
Le présent travail propose d’étudier le lieu de mémoires plurielles qu’est le Saillant d’Ypres dans une optique transnationale, de 1914 à nos jours. Le Saillant d’Ypres, situé en Flandre occidentale, fut l’un des secteurs les plus meurtriers du front de l’Ouest. Il a été défendu presqu’exclusivement par les troupes impériales britanniques et est devenu un haut lieu de mémoire impérial à l’étranger, dès 1914. Sorti entièrement détruit de quatre années de combats, le Saillant avait acquis une dimension symbolique forte et devint dès 1919 un centre majeur de tourisme et de pèlerinage vers les champs de bataille. Les populations locales, attachées à leur patrimoine historique, voulurent reconstruire un cadre de vie familier lors de leur retour d’exil. La ville médiévale d’Ypres devint un véritable carrefour entre différentes identités et mémoires collectives. Les locaux souhaitaient la voir renaître de ses cendres, telle qu’elle était avant 1914. Cependant de nombreuses voix, britanniques mais aussi belges et françaises, s’élevèrent en vue d’une préservation, au moins partielle, de ses ruines. Les débats concernant sa reconstruction illustrent l’incompatibilité des projets mémoriels concernant Ypres, de même que l’incapacité du Gouvernement belge à canaliser les volontés locales. Le Saillant fut finalement reconstruit presqu’entièrement à l’identique, mais reste visiblement marqué par les lieux de mémoire de la Grande Guerre, essentiellement britanniques. L’étude, sur le long terme, du tourisme de guerre, permet de mettre en évidence les évolutions physiques et imaginaires de ce paysage hautement significatif, au rythme des démobilisations culturelles. Les préparatifs du centenaire du conflit, sur lesquels nous concluons cette étude, montrent que l’harmonie n’est toujours pas au rendez-vous malgré un pacifisme omniprésent dans les commémorations de 1914-1918. Enjeux symboliques, identitaires et économiques se mêlent encore dans ce paysage reconstruit, mais ayant conservé sa puissance évocatrice d’un conflit terminé il y a maintenant un siècle.
Cappella, Villa Schifanoia - SCHIFANOIA
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Cappella, Villa Schifanoia - SCHIFANOIA
Le présent travail propose d’étudier le lieu de mémoires plurielles qu’est le Saillant d’Ypres dans une optique transnationale, de 1914 à nos jours. Le Saillant d’Ypres, situé en Flandre occidentale, fut l’un des secteurs les plus meurtriers du front de l’Ouest. Il a été défendu presqu’exclusivement par les troupes impériales britanniques et est devenu un haut lieu de mémoire impérial à l’étranger, dès 1914. Sorti entièrement détruit de quatre années de combats, le Saillant avait acquis une dimension symbolique forte et devint dès 1919 un centre majeur de tourisme et de pèlerinage vers les champs de bataille. Les populations locales, attachées à leur patrimoine historique, voulurent reconstruire un cadre de vie familier lors de leur retour d’exil. La ville médiévale d’Ypres devint un véritable carrefour entre différentes identités et mémoires collectives. Les locaux souhaitaient la voir renaître de ses cendres, telle qu’elle était avant 1914. Cependant de nombreuses voix, britanniques mais aussi belges et françaises, s’élevèrent en vue d’une préservation, au moins partielle, de ses ruines. Les débats concernant sa reconstruction illustrent l’incompatibilité des projets mémoriels concernant Ypres, de même que l’incapacité du Gouvernement belge à canaliser les volontés locales. Le Saillant fut finalement reconstruit presqu’entièrement à l’identique, mais reste visiblement marqué par les lieux de mémoire de la Grande Guerre, essentiellement britanniques. L’étude, sur le long terme, du tourisme de guerre, permet de mettre en évidence les évolutions physiques et imaginaires de ce paysage hautement significatif, au rythme des démobilisations culturelles. Les préparatifs du centenaire du conflit, sur lesquels nous concluons cette étude, montrent que l’harmonie n’est toujours pas au rendez-vous malgré un pacifisme omniprésent dans les commémorations de 1914-1918. Enjeux symboliques, identitaires et économiques se mêlent encore dans ce paysage reconstruit, mais ayant conservé sa puissance évocatrice d’un conflit terminé il y a maintenant un siècle.
- Location:
- Cappella, Villa Schifanoia - SCHIFANOIA
- Affiliation:
- Department of History and Civilization
- Type:
- Thesis defence
- Contact:
-
Francesca Parenti
-
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- Supervisor:
-
Prof. Heinz-Gerhard Haupt
- Examiner:
-
Kiran Klaus Patel (University of Maastrich)
-
Prof. John Horne (Trinity College Dublin)
-
Prof. Laurence Van Ypersele (Université catholique de louvain)
- Defendant:
-
Delphine Lauwers (EUI - Department of History and Civilization)