This two-day symposium brings together experts in European history and international relations to explore the challenges of European defense - past, present and future.
The idea of a common European defense has remained unspoken, a blind spot, even a taboo. This reticence was tangible in the failure of the European Defense Community (EDC) in 1954, which has delayed Europe from realizing its own strategic autonomy, ever since.
The end of the Cold War, the recurrent shadow of the questioning of NATO in Europe, and the emergence of new threats, however, are forcing European politicians to rethink and reverse geopolitical priorities. In this symposium, participants will consider European defense within the long history of the European idea and its slow and difficult political transformation in a world in transition.
The failure of the EDC, analysed from new sources and issues, has much to teach us in terms of what is at stake. As the European Commissioner Thierry Breton said in 2021, European defense is "a long story that is moving forward .
The presentations on the first day of the symposium will focus on ‘The European Community of Defense: the Missed Opportunity’, while papers on the second day will address ‘The Idea of a Common European Defense after the CED’.
Presentations will be in either English or French.
Participation by invitation only.
At the end of the conference on 9 September, the graduates of the international European Master Erasmus Mundus DYCLAM+ will receive their diplomas.
Image: ‘Europe Unie. Gage de Paix’ (1951) retrieved from the Cornell University Library PJ Mode Collection of Persuasive Cartography. Permission granted under fair use for non-commercial/educational purposes.
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Longtemps, l’idée d’une défense européenne est restée un non-dit, un angle-mort, voire un tabou. On dit parfois, avec une forme de dédain, que l’Europe n’est pas la mère de la paix, mais la fille de la paix.
Les nouveaux rapports de force internationaux apparus à la faveur de la guerre froide ont encouragé ce mouvement de déprise de son destin. Leur effet a été de dispenser l’Europe de penser sa propre défense. La défense de l’Europe serait atlantiste ou ne serait pas. Telle est probablement la source profonde de l’échec de la Communauté européenne de défense en 1954.
La fin de la guerre froide, l’ombre récurrente de la remise en cause de l’OTAN en Europe et l’émergence de nouvelles menaces obligent aujourd’hui les politiques à repenser et à dépasser ce cadre géostratégique.
Nous assistons au surgissement d’un nouveau paradigme dans les politiques européennes qui marquera peut-être la deuxième phase de la « construction européenne ». L’heure est-elle venue de conjurer enfin le nanisme géopolitique de l’Europe et sa dépendance à l’égard des États-Unis ? Les États-membres de l’UE sont-ils prêts à donner corps et perspective au vœu de « défense commune » introduit par le traité de Maastricht en 1992, au moment même où l’Europe montrait son impuissance face à l’explosion de la Yougoslavie ? Sommes-nous à la veille de franchir une nouvelle étape dans le dépassement de la culture stato-nationale et dans l’affermissement d’une Union qui serait prête à posséder tous les attributs de la puissance ?
Il faut parler, car notre avenir d’Européens en dépend. Mais il faut le penser en l’inscrivant dans la longue durée de l’histoire de l’idée européenne et de sa lente et difficile transformation politique dans un monde en recomposition.
À l’issue de ce colloque, vendredi 9 septembre 2022, aura lieu la remise des diplômes aux étudiants internationaux du master européen Erasmus Mundus DYCLAM+.