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« Nous avons besoin de plus de gens pour diffuser le projet européen » : rencontre avec Gisela Kallenbach

Posted on 14 March 2018

« Ce qu’il y a de passionnant avec le Parlement européen c’est qu’il n’y a pas de gouvernement ou d’opposition comme dans les parlements nationaux. […] Ainsi, on peut dépasser les frontières politiques des groupes lors des débats et mettre en place des majorités fondées sur de bons arguments », dit Gisela Kallenbach, femme politique allemande et ancienne députée au Parlement européen.

Le 2 mars 2018 elle s’est rendue aux Archives historiques de l’Union européenne où elle a pu visiter les magasins et voir différents documents concernant les partis politiques européens, et en particulier, les partis écologistes.

Elle a profité de son passage pour revenir sur sa carrière au service de l’Europe, sur l’importance d’une Europe unie et expliquer les raisons de sa visite aux Archives.

Gisela Kallenbach déclare avoir un grand respect pour le travail des archivistes : « Il est remarquable que des documents remontant à 1952 soient disponibles ici. Il s’agit bien évidemment d’une ressource inestimable pour les chercheurs et les historiens en quête de sources sur lesquelles appuyer leurs travaux ».

Née en Allemagne de l’Est, Gisela Kallenbach commença sa « seconde vie » dans les années 1990 quand elle se présenta pour la première fois à des élections locales sous l’étiquette du Parti des Verts. Elle continua comme députée de ce groupe au Parlement européen entre 2004 et 2009. Elle s’est retirée de la vie politique en 2014, après quatre ans comme députée au Parlement de Saxe.

Selon elle « la période entre 2004 et 2009 fut très particulière pour moi, issue d’Allemagne de l’Est, en tant que l’une des 99 représentants allemands élus par leurs concitoyens au Parlement européen mais aussi représentants pour chacun des Etats  membres. »

L’année 2004 eut une signification supplémentaire pour elle, car cette année-là vit l’Union européenne s’agrandir par l’adhésion de sept pays de l’ancien Bloc soviétique. « C’était un sentiment si fort de savoir que ces pays, que l’on avait forcés à vivre avec nous sous le régime soviétique, appartenaient désormais enfin à un monde libre et démocratique », explique-t-elle.

Gisela Kallenbach est convaincue que nous avons besoin « d’une Union européenne forte, unie, avec une politique étrangère commune ». Elle regrette ainsi profondément que certains pays européens se replient sur leurs structures nationales. « Je crois que c’est une grossière erreur, car dans un monde globalisé, aucun Etat membre seul ne peut avoir suffisamment d’influence. C’est aussi une illusion, au vu des relations économiques actuelles, de croire que chaque pays peut être isolé et autonome. »

Elle espère que le Brexit pourra jouer un rôle pour revenir sur ces idées. Elle ajoute que le Royaume-Uni a toujours été réticent à propos de l’Union européenne et ne l’a rejoint qu’à contre-cœur. « Pour moi, conclue-t-elle, cela signifie que nous avons besoin de plus de gens qui peuvent diffuser de façon convaincante le projet européen ».

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